Le “new normal” : un nouveau rapport au monde

La crise sanitaire n’a pas changé le monde mais bouleversé nos attentes. Quête de sens, d’authenticité, de responsabilité environnementale et sociale guident désormais cette « nouvelle normalité ».

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2020, année particulière : l’expérience de la crise sanitaire a marqué la planète entière. Si de nouveaux usages sont nés, de nouvelles manières de penser le monde se sont développées, et témoignent en réalité de la poursuite d’un mouvement de fond depuis plusieurs années vers plus de “durabilité” au sens le plus large du terme. Retour sur un changement de paradigme.

Un monde plus local

L'année 2020 se sera déroulée autour et dans un lieu fondamental : la maison. Le confinement nous a redonné le goût du temps passé dans notre domicile, nous a recentré sur notre intimité, notre famille. Un recentrage sur le foyer, et par extension le quartier, la ville, qui a accéléré un retour très prononcé vers le local. Les produits que nous sélectionnons, nous souhaitons désormais qu’ils aient été produits au plus près de nous(1). « Il est clair que le monde d’après, qui est déjà le monde d’aujourd’hui, sera plus local, plus digital, et plus durable », résume Pierre-André de Chalendar, Président de Saint-Gobain.

Un monde plus digital

Ce retour au local, au « chez soi » qui a effectivement accéléré la mue de nos sociétés vers la pleine digitalisation. Inséré au cœur de l’ensemble de nos interactions, l’outil digital a permis la généralisation de nouvelles façons de collaborer, plus rapides, plus agiles, plus directes, offrant à chacun plus de pouvoir sur son quotidien. Il a facilité des échanges commerciaux devenus plus réactifs, plus personnalisés. Et si une partie de ces usages ont été « contraints » par la situation sanitaire, certaines habitudes sont désormais installées et vont perdurer.

Dans l’univers professionnel, le télétravail s’est imposé très rapidement à ceux qui le pouvaient, surprenant employeurs et collaborateurs quant à leur capacité de collaborer efficacement, en équipe, sans partager le même espace. Un nouveau rapport au « lieu de travail » qui déclenche de nombreux questionnements sur la fonction même du bureau, et par extension l’avenir de la ville, recentrée sur plus de micro-mobilité et moins de « commuting ».

Un monde plus durable

 

Dans cette crise qui se poursuit, ce sont nos modèles économiques qui se trouvent également questionnés : au cœur de cette attente, des enjeux de traçabilité et d’engagement social. C’était une tendance de fond, c’est désormais une attente clairement exprimée : nous aspirons à une consommation plus respectueuse des humains et de la planète. D’ailleurs, les préoccupations environnementales n’ont jamais été aussi fortes avec 86 % de la population mondiale qui souhaite que le monde soit plus « sustainable » et équitable. Les achats sont réfléchis, plus responsables, l’ère du jetable n'est plus tenable et le cycle de vie des produits est désormais pris en compte à toutes les étapes de la chaîne de valeur, du producteur au consommateur final. Chacun veut savoir désormais comment, par qui, dans quelles conditions ont été fabriqués les biens qu’il consomme.

Notre santé, notre planète, nos valeurs

Si la pandémie ne nous a pas fondamentalement « changés », elle a servi d’accélérateur à des aspirations qui traversaient nos sociétés. Quête de sens, de local, d’authenticité, de responsabilité environnementale, sociale et même sociétale. Chacun désormais souhaite consommer « mieux » et demande des preuves que c’est bien le cas. Car finalement, notre santé, notre planète, nos valeurs, tout est lié.

Ainsi, comme en écho à ce retour à nos valeurs les plus essentielles, le mot « Home » a pris désormais un sens nouveau. « Il incarne à la fois un besoin fondamental de l’humanité depuis toujours, une aspiration universelle et singulière à chaque endroit du globe, et l’imbrication harmonieuse du matériel et du sensible, de l’intime et du collectif. En d’autres termes, il traduit l’infiniment petit du foyer de chacun et l’infiniment grand de notre foyer commun : la planète », conclut Pierre-André de Chalendar

 

 

 

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