HOME : dans des systèmes de mobilité plus durables et confortables

Pour mieux habiter le monde, il faut rendre nos déplacements plus confortables, sûrs et durables. Pour inventer la mobilité de demain, nous devons donc concevoir de nouveaux systèmes de transports, plus économes en ressources, qui assurent le bien-être et la sécurité des passagers. Nous avons enquêté sur les solutions qui existent, et celles qui devraient bientôt changer notre façon de voyager.

Comment mieux concilier les besoins individuels de liberté et de mobilité avec les attentes collectives en termes de développement durable ? Quelles sont les alternatives aux solutions d’aujourd’hui ? Nous sommes allés à la rencontre de ceux qui inventent les solutions de demain.

DOCUMENTAIRE

 

Réinventer la mobilité de demain, cela signifie aussi changer, en profondeur, notre rapport à l’espace public et à la façon dont nous nous y déplaçons, en intégrant la notion de partage, d’équité, et de liberté.

DE QUOI PARLE-T-ON ?

« La mobilité est un réseau public-privé, c'est un système qui répond à un besoin mutuel. »

« La mobilité des personnes et des choses est essentielle : elle permet d'accéder à l'emploi, à l'éducation, aux soins de santé, aux finances, au commerce, à l'interaction sociale ou aux loisirs. Or, aujourd’hui, la mobilité des passagers est la seule source d'émissions qui continue d'augmenter alors que nous luttons pour freiner les menaces sociales, économiques et environnementales du changement climatique : elle représente ainsi 70 % des émissions de gaz à effet de serre dues aux transports et est souvent à l'origine de plus de 90 % de la pollution de l'air en ville. C'est pourquoi sa décarbonation figure en bonne place dans le programme de la plateforme "Future Mobility" du Forum économique mondial.

Pendant longtemps, la mobilité a été perçue comme une activité soit privée, soit publique. Cette segmentation artificielle, qui a entrainé une sur-consommation de ressources, ne paraît plus pertinente. La mobilité est un système qui répond à un besoin mutuel, et dont de nombreux aspects sont fabriqués et exploités par le secteur privé, mais partiellement financés par les contribuables – comme l’entretien des infrastructures et la signalisation des transports. Bon nombre de nos politiques d'urbanisme et de mobilité du XXe siècle sont incapables de gérer efficacement cette mobilité en évolution rapide. En d'autres termes, bien que les technologies existent pour transformer la mobilité en « service », comme nous le souhaitons tous, nous ne les intégrons pas encore d'une manière qui nous assure qu'elles permettent de bâtir un avenir durable et résilient pour tous.

Pour relever ce défi, nous avons lancé la « Coalition mondiale pour une nouvelle mobilité », la GNMC, une communauté de plus de 200 experts, ONG et entreprises, afin de favoriser la transition vers des écosystèmes de mobilité urbaine durables et résilients. En intégrant des solutions de mobilité partagées, électriques, connectées et automatisées, dont beaucoup sont déjà à notre disposition, nous pourrions libérer 75 % de l'espace de nos rues et réduire les émissions de carbone de 4 600 à moins de 700 mégatonnes d'ici 2050. Ce tissu d’innovations socio-technologiques permettra de transformer la mobilité, pour en faire un service, et non plus un produit. Ce qui est encourageant, c'est que ces transitions peuvent être réalisées tout en répondant à une demande croissante de mobilité, en améliorant les processus d'urbanisation et en propulsant la croissance.

 

La GNMC est conçue pour accélérer la transition vers une mobilité durable au XXIe siècle, grâce à des partenariats. Ce groupe a déjà identifié de nouvelles voies, comme l'introduction d'une tarification dynamique (ajustée à la demande réelle), une réglementation souple de l'accès routier, la création de pôles de mobilité intégrés ou le fait de rendre payant l’accès à certaines infrastructures de mobilité. Ces politiques devraient donner la priorité à la mobilité active et à une forte fréquentation, ainsi qu'à l'adoption de modes de transport zéro émission. Si elles sont constamment évaluées et améliorées à l'aide de données réelles, et si elles reflètent correctement les incidences de chaque option de mobilité, ces politiques peuvent permettre aux fournisseurs de services de mobilité, comme à leurs usagers, de prendre des décisions plus durables. L'expérimentation de telles politiques est en cours.

 

Inventer une nouvelle mobilité, et la rendre possible, implique aussi de développer des technologies et des politiques innovantes pour les transports locaux grâce à des stratégies intégrées qui prennent en compte les dimensions économiques, sociales et environnementales. Dans ce domaine, la clé de la réussite passe par une réelle coopération entre les différents acteurs, notamment européens.

ET DEMAIN

« Pour inventer la mobilité de demain, nous avons besoin d'une meilleure complémentarité entre les modes de transport public traditionnels et les nouveaux services de mobilité. »

« Comment l'innovation peut-elle contribuer à la mise en œuvre de la mobilité durable, notamment dans les transports urbains ? C'est l'un des grands axes de travail du Polis Network, un réseau européen de 80 villes et régions de toutes tailles, qui coopèrent pour développer des solutions de transport innovantes. La gouvernance de l'innovation est au cœur de nos actions : comment pouvons-nous, en tant que ville, mieux anticiper et superviser le développement de solutions de mobilité innovantes ? Comment encourager l'innovation utile, c'est-à-dire celle qui, loin d'être une fin en soi, apporte des solutions et des leviers d'action pour atteindre nos objectifs publics et politiques ? Nous sommes convaincus que les transports publics et les déplacements actifs constituent l'épine dorsale de tout écosystème de mobilité urbaine durable pour permettre aux villes de relever les nombreux défis que sont la pollution, la congestion et la réduction des émissions.

Pour inventer la mobilité de demain, nous avons donc besoin d'une meilleure complémentarité entre les modes de transport public traditionnels et les nouveaux services de mobilité, qu'il s'agisse de covoiturage ou de micromobilité. Pour cela, il faut élargir notre définition du transport public, avec plus d'infrastructures physiques, plus de "hubs" où les différents modes peuvent se rencontrer, mais aussi un meilleur accès numérique à cette nouvelle mobilité conçue comme un service. Deuxièmement, nous devons nous assurer que nous disposons d'un ensemble de modes de déplacement durables suffisamment attrayants pour constituer des alternatives à la voiture individuelle.

 

Pour que cette nouvelle mobilité soit efficace nous devons établir des partenariats public-privé constructifs afin de trouver des solutions qui fonctionnent pour les deux parties et de réduire les externalités négatives. Les citoyens doivent également être au cœur de cette réflexion, afin de faciliter leur implication à chaque étape du processus. La co-création et l'expérimentation de solutions sont essentielles, afin d'améliorer l'acceptation par le public de mesures parfois politiquement sensibles. C'est ainsi que la ville de Stockholm (Suède) a obtenu l'adhésion des citoyens à la « taxe d'embouteillages ». Selon moi, la crise sanitaire actuelle peut également être l'occasion d'expérimenter de nouvelles solutions, comme cela a été fait pour réorganiser l’espace dans la ville, afin d’assurer une reprise durable qui ne perd pas de vue les objectifs climatiques fixés par le "Green Deal" européen, un combat dans lequel les villes sont en première ligne".

Le futur de la mobilité passe aussi par la mobilité individuelle en construisant des voitures plus sûres, plus confortables et moins consommatrices d’énergie. Dans ce domaine, l’innovation technologique est également un atout pour concilier performance et économie de ressources.

ILS L'ONT FAIT

« Nos systèmes verriers innovants contribuent à transformer la mobilité. »

Comment les vitrages peuvent-ils contribuer à une nouvelle mobilité durable ? 

« Saint-Gobain Sekurit bénéficie d’une solide expertise dans les systèmes verriers automobiles, et a développé ces dernières années des vitrages de plus en plus sophistiqués pour répondre aussi bien aux demandes du marché qu’aux exigences règlementaires. Toutefois, la transformation rapide de la mobilité nous amène à être force de proposition sur de nouveaux usages. L’économie de ressources et d’énergie, et la réduction des émissions de CO2, figurent en bonne place parmi les préoccupations des usagers. Dans ce domaine, l’électrification grandissante du parc automobile constitue une avancée majeure qui pousse l’innovation encore plus loin.  Nous développons des solutions légères qui permettent un meilleur confort acoustique et thermique, et réduisent la dépense énergétique liée à la climatisation. Selon les situations climatiques, le gain en autonomie du véhicule électrique peut aller jusqu’à 5 %. Et cela va plus loin : pour permettre à nos clients de l’industrie automobile d’atteindre leurs propres objectifs environnementaux – qui sont devenus, depuis 2 ou 3 ans, des enjeux stratégiques majeurs – nous agissons en partenaire responsable, parfois même précurseur : nous avons ainsi mis en place une série de programmes visant à recycler nos matériaux, utiliser du verre recyclé et réduire nos émissions de CO2 tout au long de nos processus de production ».

Pourquoi les technologies peuvent-elles rendre la mobilité plus sûre ? 

« La sécurité est un enjeu essentiel qui participe à améliorer l’expérience usager et à faire du véhicule une autre « maison ». Nos systèmes verriers vont devenir des éléments clés de la sécurité du véhicule. Notre expertise sur la conception, l’optique et les procédés de fabrication des solutions verrières jouent un rôle crucial pour assurer la performance des nouveaux capteurs, caméras et LiDAR (télédétection par laser), associés aux nouveaux systèmes d’aide à la conduite : systèmes anticollisions et solutions de guidage qui informent en temps réel le conducteur sur son environnement et les dangers potentiels. Saint-Gobain Sekurit garantit le fonctionnement de ces capteurs dans toutes les conditions, les protégeant de la pluie, des poussières ou encore du vieillissement. Ce sont de précieuses aides à la conduite qui permettent à l’utilisateur de gagner en autonomie. »

Quelles innovations vont changer notre manière de nous déplacer ?

« En combinant les expertises de la projection sur les verres et de l’affichage « tête haute », nous avons développé, sur un minibus, des vitrages servant à la projection d’informations contextuelles sur toute la surface. Et grâce à la technologie de Cerence, premier fournisseur mondial d’assistants automobiles, nous avons pu scénariser des commandes vocales illustrant de réels cas d’usage que nous avons présenté lors du CES 2020. Nos systèmes verriers sont développés pour réinventer l’expérience à bord et optimiser le confort du passager et du conducteur (éclairage, projection, ambiance lumineuse, acoustique...). Ainsi, nos surfaces verrières peuvent être opacifiantes, tel que notre toit interactif AmpliSky, qui permet de permuter un vitrage transparent en opaque à la demande et instantanément, tout en garantissant le confort thermique de l’habitacle. Pour développer ces solutions, nous nous inscrivons de plus en plus dans un écosystème d’innovation : les technologies sur lesquelles nous travaillons sont pour beaucoup le résultat de travaux de partenariats. Tout ceci prouve qu’en capitalisant, ensemble, sur leur expertise matériaux, leur savoir-faire en matière d'innovation et leur capacité industrielle, les acteurs de la mobilité ont la possibilité de proposer des solutions pour concilier, concrètement, performance et économie de ressources ».

Nous l’avons vu, l’industrie joue déjà un rôle majeur dans la transformation de la façon dont nous nous déplaçons. Grâce à de nouvelles solutions, cette évolution touche aussi, désormais, la façon dont elle achemine ses produits. Tour d’horizon, en images, de ces innovations.

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