Efficacité énergétique :
à la maison aussi !

Afin de réduire notre consommation d’énergie, chacun doit s’adapter : les entreprises, les collectivités, et bien sûr les particuliers. Quelles sont les bonnes pratiques pour une meilleure efficacité énergétique ? Comment économiser sur sa facture ? Tour d’horizon.

Efficacité énergétique à la maison
Vers plus de sobriété énergétique

Alors qu’une grande majorité de l’Europe est plongée dans une crise énergétique sans précédent, les différents gouvernements en appellent à la responsabilité citoyenne pour réduire les consommations d’énergie.

Et ça commence, ici, chez nous, à la maison !

Nos habitations, en effet, fonctionnent comme de véritables « organismes vivants » : comme les humains, elles doivent être saines et rester en bonne santé pour vivre longtemps ! Un bâti vieillissant, un système de ventilation défectueux, un chauffage énergivore ou une mauvaise isolation sont autant de « traumatismes » qui peuvent nuire à l’efficacité énergétique du bâtiment.

Mais qu’entend-on exactement par efficacité énergétique ? C’est tout simplement le rapport entre la quantité d’énergie consommée et le service rendu par un système.

Prenons l’exemple d’un athlète de haut niveau. Pour remporter une compétition, il va devoir s’entraîner régulièrement. Il en va de même avec une habitation. Impossible de réduire la facture énergétique, si elle est en mauvaise état. La chaudière fonctionne-t-elle correctement ? les vitrages sont-ils performants ? Le bâti est-il bien isolé et étanche à l’air ? Tous ces postes sont des « organes vitaux » qui maintiennent le logement en état de fonctionnement optimal. Un check-up régulier s’impose donc.
 

Penser isolation et ventilation

Premier poste à vérifier : la qualité de l’isolation. Dans une maison peu ou pas isolée, la toiture peut être responsable de 25 à 30 % des pertes énergétiques du logement, les murs extérieurs de 20 à 25 %, la ventilation et les infiltrations d’air de 20 à 25 %, les portes et fenêtres de 10 à 15 %, et le plancher bas, de 7 à 10 %.

Vous l’aurez compris, l’isolation est LA clé de voûte d’une bonne efficacité énergétique.

Constamment soumis aux variations extérieures, les combles sont les premiers fautifs. Maillon faible d'un bâtiment, il est important de bien les isoler pour maintenir une température homogène. Parmi les solutions existantes, la gamme Isoconfort d’ISOVER garantit des performances thermo-acoustiques qui permettent de réelles économies de chauffage. Pour les murs, pensez à l’isolation par l’extérieur, une technique qui nous vient d’Europe du Nord et qui consiste à poser l’isolant sur la façade, puis à le protéger d’un enduit ou d’un bardage. Enfin, côté portes et fenêtres, vérifiez la performance thermique des vitrages (optez pour un double ou triple vitrage) et l’intégrité des joints et changez-les si besoin pour garder la chaleur à l’intérieur.
 

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L’une des erreurs souvent commises est de se concentrer sur l’isolation et l’étanchéité à l’air en oubliant la ventilation. Or, rappelez-vous, la maison est un organisme vivant régi par un échange permanent de flux. Étanchéité et aération vont donc toujours de pair. Un système performant de ventilation de VMC (ventilation mécanique contrôlée) permettra de renouveler l’air intérieur en limitant la consommation énergétique et éliminera l’humidité ou les polluants dans l’air intérieur. La fausse bonne idée serait de boucher ces petites grilles en hiver, en pensant limiter les appels d’air. En fait, tout a été conçu pour garantir un bon confort thermique, par une gestion optimale des flux entrants et sortants.
 

17°C dans la chambre, pas plus !

Une fois les travaux d’isolation réalisés, vous pouvez vous attaquer à un autre poste fondamental : le chauffage, qui représente l’essentiel de la consommation énergétique d’un ménage. Chaudière vétuste ? Mal dimensionnée ? Trop énergivore ? Et c’est la facture qui grimpe… Heureusement, il existe aujourd’hui des coups de pouce financiers mis en place par différents gouvernements – en France, en Allemagne ou en Belgique – pour remplacer les anciens équipements par un système à haut rendement. Chaudière à condensation, pompe à chaleur, chaudière bois, chaudière couplée à un chauffe-eau solaire… En quelques décennies, les équipements de chauffage et d’eau chaude sanitaire ont bénéficié des nouvelles technologies pour garantir un réel confort énergétique.

Equipement connecté

Associés à de bonnes pratiques, il sera facile de réaliser des économies d’énergie substantielles. Premier mantra à retenir : ne surchauffez pas votre intérieur. Dans les pièces de vies, la température ne devra pas dépasser les 20°C (de 17 à 19°C lorsqu’elles sont inoccupées), et pour une chambre, c’est 17°C, pas plus !

Gardez à l’esprit qu’un degré supplémentaire, c’est +7 % de consommation. Pour piloter votre « conso » et votre budget, la domotique s’invite désormais sur votre portable. Grâce à des thermostats intelligents et des radiateurs connectés, vous bénéficiez de nombreuses fonctionnalités (contrôle du chauffage, déclenchement à distance, arrêt du système…) pour éviter toute surconsommation et ajuster la température selon les différents moments de la journée. Autre astuce anti-gaspi : pensez à fermer les portes des pièces peu chauffées, et en cas d’absence prolongée, mieux vaut mettre le chauffage hors gel.  
 

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Électricité : « watt else » ?

Après ces premiers diagnostics d’isolation et de chauffage, attaquons-nous maintenant à la consommation d’électricité, qui figure en pole position des postes les plus gourmands. Petit panorama européen : en 2019, la consommation annuelle d’électricité par habitant fléchait 6 107 kWh, soit 87 % de plus que la consommation mondiale. Autant dire qu’avec la hausse des prix de l’énergie, il est urgent d’adopter de bonnes pratiques pour réduire les consommations. Mais par où commencer ? Le plus simple est de vérifier les étiquettes énergétiques des appareils électroménagers. Affichées en magasin, ces critères permettent de comparer différents équipements et d’en estimer leur consommation. Plus lisible, la nouvelle étiquette énergie européenne (échelonnée de A à G) vise à faciliter le repérage des produits les plus performants. Petit exemple : un réfrigérateur (de 250 à 300 L) en classe A consommera 108 kWh par an, tandis qu’un réfrigérateur classé G dépassera les 315 kWh par an. Le calcul est vite fait !

Si certains gaspillages apparaissent évidents, d’autres semblent beaucoup moins faciles à repérer. Saviez-vous par exemple, qu’un téléviseur en mode veille ou qu’un grille-pain non utilisé, continue à consommer de l’énergie ? Il en va de même avec une recharge de téléphone constamment branchée à une prise… Cette énergie fantôme a un coût non négligeable, que l’on peut maîtriser en utilisant des multiprises munies d’un interrupteur. Le bon sens voudra également que l’on éteigne la lumière en quittant une pièce et que l’on remplace les ampoules halogènes ou à incandescence par des LED, qui consomment 15 fois moins d’électricité.

Mis bout à bout, tous ces éco-gestes favorisent la sobriété énergétique en luttant efficacement contre le gaspillage inutile ou le manque d’entretien. Associés à des matériaux performants, ces bonnes pratiques peuvent réellement faire la différence pour alléger les factures d’énergie cet hiver…

 

Crédit : Shutterstock/Ground Picture