Construire durable : ça veut dire quoi ?
Au cœur de la construction durable : la volonté de répondre aux enjeux du changement climatique et de la raréfaction des ressources, mais aussi de favoriser la santé et le bien-être des occupants et de prendre soin de la santé et de la sécurité des ouvriers sur les chantiers.


Les villes doivent se réinventer
D’un côté, une population mondiale en croissance et de plus en plus urbaine… De l’autre, une prise de conscience de l’énorme impact de la construction sur le climat, les ressources naturelles et la santé. Confrontée à de multiples enjeux, la Ville doit se réinventer pour offrir un meilleur cadre de vie aux générations futures. Oui mais comment ? En se tournant vers la construction durable !

Penser durable, c’est se tourner vers des matériaux recyclables ou réutilisables, à la durée de vie longue et l’empreinte carbone réduite sur l’ensemble du cycle de vie.
Penser durable, c’est vouloir prendre soin de la planète et de ses habitants. Le secteur de la construction est incontournable dans cette réflexion.
Did you know?
Toitures et façades végétalisées, bâtiments bas carbone, immeubles à énergie positive produisant plus d’énergie qu’ils n’en consomment, environnements intérieurs sains et confortables en toutes saisons, solutions constructives plus faciles à installer… Bienvenue dans la construction durable ! Des bâtiments plus vertueux de la phase de construction à la fin de vie, bioclimatiques, moins énergivores, plus économes en ressources naturelles et beaucoup plus centrés sur l’occupant. La construction durable, c’est un avenir qui se conjugue déjà au présent !
Il faut reconnaître que le secteur du bâtiment n’a pas toujours été un très bon élève ! Voyez plutôt : 46 millions de tonnes de déchets produits en France chaque année (à titre de comparaison, chaque année, environ 30 millions de tonnes de déchets ménagers sont produits) dont 49 % proviennent de la démolition, 38 % de la réhabilitation et 13 % de la construction neuve. A l’échelle mondiale, le secteur de la construction représente 50 % de la consommation de matériaux et matières premières ! et 40% des consommations d’énergie et des émissions de carbone.
A tous les niveaux (Europe, pays, régions, villes), les politiques publiques imposent de plus en plus des standards exigeants pour prévenir la production des déchets et accélérer leur réemploi ou leur recyclage ; mais aussi pour réduire fortement les consommations d’énergie et privilégier les énergies renouvelables et pour favoriser des solutions constructives à plus faible empreinte carbone.
« La construction durable est de plus en plus privilégiée par les investisseurs et les développeurs immobiliers comme non seulement une source d’innovation répondant à de nouveaux besoins sur le marché mais aussi comme un investissement plus pérenne, présentant moins de risques à moyen et long termes, explique Pascal Eveillard. Outre l’efficacité énergétique et le confort des occupants et compte tenu de la durée de vie des bâtiments, ils doivent désormais apporter des réponses à des enjeux à plus long terme : changement climatique, épuisement des ressources naturelles (notamment de l’eau dans certaines régions), santé des occupants et préservation de la biodiversité. »
Une nouvelle approche
Construire durable, c’est donc considérer l’ouvrage dans son ensemble, de la fabrication des matériaux à la déconstruction du bâtiment en fin de vie, en passant par sa phase d’exploitation. Loin d’être un effet de mode, il s’agit plutôt d’une nouvelle approche, à la fois environnementale et sociétale, pour bâtir la ville du futur. Une ville raisonnée, tournée vers le Vivre Ensemble, le développement durable et la préservation des ressources naturelles et de la biodiversité. Une Ville responsable, aux bâtiments plus vertueux, conçus pour émettre moins de carbone et offrir davantage de bien-être à leurs occupants.

La Tour Saint-Gobain à Paris est un très bel exemple de construction durable, qui affiche une triple certification HQE, LEED et BREEAM à leurs meilleurs niveaux.
Pour être atteints ces objectifs doivent être pris en compte le plus tôt possible dans la phase de conception du bâtiment. Cela suppose de nouvelles pratiques qui vont orienter toutes les actions de la chaîne de construction : sélection de matériaux et solutions constructives plus durables, chantiers exemplaires, exploitation plus pointue des bâtiments… Objectif ? S’engager vers un monde Zéro Carbone et 100% circulaire, sans déchets ! « Penser durable, c’est en particulier se tourner vers des matériaux de construction recyclables ou réutilisables, avec une durée de vie longue, avec un contenu en matière recyclée ou renouvelable élevé, ayant une empreinte carbone réduite sur l’ensemble du cycle de vie, ne contenant et n’émettant pas de substances dangereuses ».
Car on a tous à y gagner ! Au-delà de la performance énergétique et de la préservation des ressources, la construction durable contribue au bien-être des occupants, par la mise en œuvre de solutions contribuant au confort thermique, acoustique et visuel et à une meilleure qualité de l’air intérieur par l’utilisation de matériaux peu émissifs de composés volatiles et la mise en œuvre d’une ventilation performante.
Ne pas oublier les ouvriers sur les chantiers !
Les maladies professionnelles et les accidents sont malheureusement trop fréquents dans le bâtiment. Les travailleurs de la construction sont souvent exposés sur les chantiers à des émissions de substances dangereuses comme la silice, la poussière de bois ou certains composés organiques volatils nocifs pour leur santé. Construire durable c’est aussi se préoccuper de la santé et de la sécurité des travailleurs sur les chantiers. Par exemple en privilégiant des produits non irritants ou dégageant peu de poussière, ou des produits plus légers ou plus faciles à manipuler et installer pour réduire les risques de troubles musculo-squelettiques.
Innovation à tous les étages !
Pour relever le défi, un vent d’innovation souffle à tous les étages du bâtiment ! Tuile solaire développées par Tesla, plafond chauffant en argile créé par l’architecte Stilke Stevens, mini-éolienne O-Wind (une innovation primée au James Dyson Award) pour permettre aux locataires urbains de produire leur propre électricité… Au royaume des idées, les projets sont rois !
Et Saint-Gobain ne manque ni d’agilité ni d’audace pour imaginer de nouvelles solutions : adjuvants pour réduire l’empreinte carbone du ciment, systèmes de construction légère à base de plaque de plâtre, vitrages très performants été comme hiver, produits peu émissifs (nouvelle laine ISOVER avec son liant vert), plaque de plâtre absorbant le formaldéhyde (Activ’Air de Placo), mortiers bas carbone ou sans poussière de WEBER, vitrage électrochrome à teinte variable, ou encore revêtement mural visant à optimiser la qualité de l’air (Novelio CleanAir) !
« Nous nous inscrivons aussi pleinement dans la logique d’une économie plus circulaire. Par exemple, la laine de verre ISOVER contient jusqu’à 90% de verre recyclé ; le nouveau liant sans formaldéhyde est produit à partir de matières biosourcées ; en France une filière de recyclage des laines de verre issues de la déconstruction a été lancée en 2018 ; et une autre pour les vitrages depuis 2021 », souligne Pascal Eveillard. « Cette approche nous permet de limiter les prélèvements de matières premières, et de répondre ainsi à l’enjeu de la raréfaction des ressources. »
Dans le même esprit, Placoplatre a développé depuis 2008 une filière de valorisation des déchets de plaques de plâtre auprès des professionnels comme alternative à l’enfouissement des déchets.
Matériaux allégés, contenus recyclés, bâtiments plus sains et moins gourmands en énergie… L’avenir de la construction se conjugue désormais en mode durable !

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